Avec son nouveau C5 Aircross, Citroën tourne une page. Le SUV compact autrefois centré sur le confort et le pragmatisme change radicalement de registre. Ce renouveau s’inscrit dans une volonté affirmée de repositionnement : plus ambitieux, plus moderne, et désormais mieux armé pour répondre aux exigences croissantes du marché en matière de technologie et de transition énergétique. Pour ce faire, la marque aux chevrons mise sur une refonte en profondeur, allant bien au-delà d’un simple restylage. Nouvel ADN stylistique, plateforme inédite, électrification poussée : Citroën rebat les cartes de son offre.
Des motorisations électrifiées
Reposant sur la plateforme STLA Medium, commune notamment au Peugeot E-3008, le nouveau C5 Aircross adopte une architecture taillée pour l’électrique. Deux variantes 100 % électriques sont prévues. La première, plus accessible, développe 210 chevaux et est associée à une batterie de 73 kWh, pour une autonomie annoncée de 530 km en cycle WLTP. La seconde grimpe à 230 chevaux grâce à un accumulateur plus généreux de 97 kWh, permettant de viser jusqu’à 680 km d’autonomie théorique.
La recharge s’aligne sur les standards du segment avec une puissance maximale de 11 kW en courant alternatif et jusqu’à 160 kW en courant continu. Citroën annonce également une fonction V2L (Vehicle-to-Load), prévue pour 2026, qui permettra d’alimenter des appareils extérieurs via la batterie du véhicule.
En parallèle, le thermique ne disparaît pas totalement. Le SUV proposera une motorisation essence micro-hybride 1.2 PureTech 136, associée à un système 48V. L’hybride rechargeable, déjà connu, reste au catalogue avec une version de 195 chevaux capable de parcourir environ 100 km en mode électrique. Le diesel, en revanche, quitte définitivement l’offre, suivant la stratégie adoptée par les autres modèles Stellantis de la même famille technique.
Un style radicalement transformé
Visuellement, la rupture est nette. Le C5 Aircross abandonne les rondeurs de son prédécesseur pour afficher des lignes plus anguleuses et un profil plus affirmé. Sa longueur passe à 4,65 m (+15 cm), tandis que sa hauteur diminue légèrement (-3 cm), conférant au véhicule une allure plus dynamique, proche d’un fastback. Ce choix stylistique sert aussi l’aérodynamique, essentielle pour optimiser l’autonomie des versions électriques.
Cette nouvelle silhouette ne permet toutefois pas l’intégration d’une troisième rangée de sièges, un compromis qui pourrait décevoir certaines familles. En contrepartie, le modèle adopte les codes esthétiques de la nouvelle ère Citroën, avec des feux effilés, une signature lumineuse affinée, un capot sculpté et des chevrons redessinés. Le concept Oli a clairement servi de matrice à cette nouvelle identité visuelle, qui confère au C5 Aircross une personnalité marquée et distincte de ses cousins Peugeot et Opel.
Un intérieur modernisé, entre technologie et concessions
À bord, Citroën franchit un cap en matière de digitalisation. Le cœur de la planche de bord est occupé par un écran tactile vertical XXL, inédit chez Stellantis. Cette interface centralise la plupart des commandes, de la navigation à la climatisation, même si quelques commandes physiques sont préservées pour les fonctions essentielles.
Le confort, pilier historique de la marque, reste un argument central. Les sièges avant conservent leur moelleux typique, tandis que l’espace à l’arrière progresse grâce à un empattement plus long. Néanmoins, la modularité en pâtit : les trois sièges arrière individuels, coulissants et inclinables, ont été abandonnés au profit d’une banquette fixe fractionnable en 40/20/40. Moins flexible, cette configuration marque un recul fonctionnel pour les familles.
Le coffre conserve un volume de 565 litres, extensible à 1 668 litres une fois la banquette rabattue. Un double plancher et un compartiment de 75 litres sous le seuil viennent agrémenter l’espace, sans pour autant bouleverser les références du segment.
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