Depuis son introduction en France en 1992, le permis à points fait office de colonne vertébrale de la politique de sécurité routière. Son objectif principal consiste à inciter les conducteurs à adopter une conduite plus responsable sous peine de sanctions diverses. Celles-ci vont du retrait d’une partie des points à la suspension du permis en cas d’infractions répétées. Le dispositif continue cependant de susciter la controverse et à nourrir les débats. Quel est l’impact réel du permis à points sur la sécurité routière ? Focus sur ce que disent les chiffres !
Le permis à points : un pilier de la sécurité routière
Depuis plus de trois décennies, le permis à points a été un instrument incontournable pour les autorités françaises et européennes dans leur quête pour réduire le nombre d’accidents de la route. Ce système vise à sensibiliser les conducteurs aux conséquences de leurs comportements irresponsables sur la voie publique.
Chaque titulaire de permis débute avec un capital de 12 points qui peut diminuer suite à des infractions. Une perte totale entraîne la suspension du document, ce qui oblige le conducteur à repasser l’examen de conduite. Les points perdus peuvent quant à eux être récupérés automatiquement après une certaine durée sans incident.
Il est également possible de faire remonter son capital grâce à un stage de sensibilisation comme ceux disponibles sur le site Stage de Récupération de Points.
L’efficacité du permis à points : un débat continu
L’efficacité du permis à points a toujours fait l’objet de débats. Certains estiment qu’il s’agit d’un outil de dissuasion essentiel qui a contribué à une réduction significative du nombre d’accidents de la route. D’autres, en revanche, considèrent que le système est imparfait et peut même être contourné par certains conducteurs.
Les statistiques, de leur côté, semblent pencher en faveur du permis à points. Selon les données du Ministère de l’Intérieur, depuis son introduction, le nombre d’accidents mortels sur les routes françaises a diminué de manière constante.
En 1992, l’année de la mise en place du permis à points, la France a enregistré 10 865 décès sur les routes. En 2019, ce chiffre était tombé à 3 239, soit une réduction de plus de 70 %.
La tendance se confirme également en dehors de l’Hexagone. La Norvège, par exemple, qui est considérée comme la vitrine pour le système à points, affiche un taux de 18 personnes tuées sur les routes par millions d’habitants en 2020 contre 42 pour la moyenne européenne. L’Observatoire national interministériel de la sécurité routière défend la thèse selon laquelle la baisse des accidents de la route est due au permis à points et l’effet amplifié des radars automatiques.
Les avantages et inconvénients du permis à points
Le permis à points présente indéniablement plusieurs avantages notables.
Tout d’abord, il incite les conducteurs à adopter une conduite plus responsable. Cela se traduit par une amélioration globale de la sécurité routière. Le système permet aux autorités de cibler les conducteurs dangereux. Il favorise aussi la formation continue des conducteurs, en les encourageant à suivre des stages de sensibilisation.
Néanmoins, le permis à points n’est pas exempt de critiques. Certains conducteurs estiment que le système peut être injuste, en particulier dans les cas d’infractions mineures qui entraînent la perte de points. Il existe également des astuces pour pouvoir le contourner en cédant le volant à une tierce personne, par exemple. Enfin, il est reproché au permis à points d’être davantage axé sur la répression que sur la prévention.
Le permis à points est un outil essentiel à la sécurité routière et offre plusieurs avantages qui sont soutenus par les statistiques. Il reste toutefois perfectible avec la mise en place d’une plus grande souplesse sur les infractions mineures et devrait être davantage axé sur la prévention.
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