Vous êtes étudiant et rêvez d’acquérir votre propre véhicule pour plus d’autonomie ? Entre les cours, les stages et parfois un job étudiant, avoir une voiture peut simplifier le quotidien. Mais, acheter une voiture en étant étudiant reste un défi : budget limité, revenus irréguliers, peu de garanties… Heureusement, plusieurs solutions existent pour financer ou réduire le coût de l’achat. Découvrez toutes les aides et alternatives pour rouler sans vous ruiner.
Quels soutiens publics peuvent aider un étudiant à financer sa voiture ?
Même avec peu de revenus, les étudiants peuvent accéder à des aides publiques pour financer leur projet automobile. Voici les principaux dispositifs à connaître.
Le prêt étudiant garanti par l’État
C’est l’un des leviers les plus accessibles. Le prêt étudiant garanti par l’État permet d’emprunter jusqu’à 20 000 euros sans avoir besoin de caution parentale ou de justificatif de revenu. Il est proposé par plusieurs établissements bancaires partenaires comme la Société Générale, le CIC, le Crédit Mutuel ou la Banque Postale. L’État se porte garant à hauteur de 70 % du montant, ce qui rassure les banques.
Pour en savoir plus sur cette solution, consultez ce guide complet sur le prêt étudiant pour l’achat d’une voiture.
Les aides régionales ou locales à la mobilité
Certaines régions, départements ou villes proposent des aides spécifiques pour favoriser la mobilité des jeunes : aides à l’achat d’un véhicule, bons de carburant ou subventions pour le passage du permis.
Par exemple :
- En Nouvelle-Aquitaine, la Région propose une aide au financement du permis B pour les jeunes de 17 à 25 ans en parcours d’insertion, disposant de ressources modestes et accompagnés par une mission locale. Le montant de cette aide varie en fonction de la situation financière : 400 €, 800 € ou jusqu’à 1 200 €.
- En Hauts-de-France, l’Aide au Transport aux Particuliers (ATP) peut être demandée par les étudiants résidant dans la région. Elle s’élève à environ 20 € par mois et couvre toute l’année universitaire. Toutefois, pour en bénéficier, l’étudiant doit utiliser son propre véhicule pour se rendre sur son lieu d’études, dont la distance effectuée est d’au moins 100 km par semaine.
La prime à la conversion
Le gouvernement a annoncé à la fin de l’année 2024 que la prime à la conversion n’est plus reconduite en 2025 pour cause de budget serré. Pour rappel, cette prime permettait de remplacer un vieux véhicule polluant par un modèle récent, avec une aide jusqu’à 5 000 euros.
Le bonus écologique
Il faut être un étudiant majeur résidant en France pour bénéficier du bonus écologique lors de l’achat d’une voiture électrique. Ce bonus correspond à environ 27 % du prix d’acquisition, dans la limite de 4 000 €. Le véhicule ne doit être ni un hybride rechargeable, ni un modèle d’occasion. D’autres critères techniques s’appliquent également, tels que le plafond de prix, le score environnemental minimum, ou encore une durée obligatoire de détention.
Les aides des missions locales
Pour les jeunes de 16 à 25 ans en insertion ou sans emploi stable, les missions locales peuvent débloquer des aides à la mobilité, notamment pour le financement du permis de conduire, via le dispositif « permis à 1 € par jour », ou par la mise à disposition de moyens de transport alternatifs (vélos, scooters…). Ces aides sont conditionnées à un projet professionnel ou une formation.
Même si les aides des missions locales ne financent pas directement l’achat d’une voiture, elles allègent de nombreux frais liés à la mobilité (permis, assurance, transports alternatifs). Grâce à ces soutiens, un étudiant peut réduire ses dépenses courantes, et ainsi mettre de côté plus facilement pour acquérir un véhicule personnel.
Quelles alternatives permettent aux étudiants de rouler sans acheter au prix fort ?
Si l’achat d’une voiture neuve semble hors de portée, des solutions souples et économiques permettent de s’équiper à moindre coût.
Leasing : LOA ou LLD
De nombreux constructeurs proposent désormais la LOA ou la LLD, deux formules qui assurent de rouler dans une voiture neuve ou récente sans l’acheter. Bonne nouvelle pour les étudiants : certains contrats sont accessibles sans CDI, si vous avez un garant ou un apport. Ces offres incluent souvent la garantie constructeur et évitent un gros investissement de départ. Mais, attention aux mensualités, aux kilomètres limités et aux clauses du contrat : lisez-les bien avant de signer.
Acheter via un mandataire auto
Acheter une voiture via un mandataire auto peut être une bonne affaire, même quand on est étudiant. Ce professionnel propose des véhicules neufs ou récents à prix réduits, avec parfois jusqu’à 30 % de remise. Les modèles sont généralement importés d’Europe, bien équipés et couverts par une garantie constructeur. Si vous avez mis un peu d’argent de côté ou disposez d’une aide familiale, cette option peut vous permettre de rouler dans une voiture fiable sans exploser votre budget.
Voitures d’occasion à petit prix
Il est possible de trouver des voitures fiables à moins de 5 000 euros, surtout chez les particuliers ou dans des garages de confiance. Des modèles comme la Renault Twingo, la Peugeot 206 ou la Toyota Yaris sont réputés pour leur robustesse et leurs faibles coûts d’entretien.
Véhicules sans permis
Pour les étudiants mineurs ou ceux qui n’ont pas encore le permis B, les voitures sans permis peuvent être une option. Elles sont chères à l’achat, mais économiques à l’usage. La CAF propose dans certains départements, un crédit mobilité sans intérêt ou un prêt à taux zéro (jusqu’à 4 000 €) pour financer une voiture sans permis, à condition d’être allocataire et de justifier d’un besoin (emploi, formation…).
Aide familiale ou cofinancement
De nombreux étudiants reçoivent un coup de pouce de leurs parents : prêt familial, achat en indivision, cofinancement… Cela reste une option à encadrer juridiquement : qui est propriétaire ? Qui assure le véhicule ? Qui rembourse ? Il vaut mieux formaliser les conditions pour éviter les litiges.
Comment limiter les dépenses liées à l’usage d’un véhicule quand on est étudiant ?
Une fois le véhicule acquis, encore faut-il maîtriser les frais quotidiens. Voici quelques astuces utiles.
Assurance jeune conducteur
L’assurance représente souvent une dépense importante pour les étudiants. Pour faire baisser la facture :
- comparez les offres en ligne via des comparateurs ;
- optez pour une voiture peu puissante (moins de 90 ch) ;
- favorisez la conduite accompagnée, qui réduit les surprimes ;
- envisagez d’être assuré comme conducteur secondaire.
Entretien et réparations à petit prix
Pour les étudiants, l’entretien d’une voiture peut vite peser sur le budget. Heureusement, il existe des solutions économiques pour réduire ces dépenses. Les garages associatifs ou solidaires proposent des interventions à prix réduit, voire l’accès à des outils pour faire soi-même. Certaines écoles de mécanique réalisent des réparations encadrées par des formateurs, à tarif avantageux. Enfin, des initiatives locales de réparation participative permettent d’apprendre à entretenir son véhicule tout en limitant les coûts.
Covoiturage ou autopartage
Si vous roulez peu, pensez à la location entre particuliers ou à l’autopartage (Citiz, Ubeeqo, etc.). Et pour amortir vos trajets réguliers, proposez du covoiturage via BlaBlaCar ou Karos : vous partagez les frais de carburant et de péage.
Exonérations de carte grise
Certaines régions exonèrent partiellement ou totalement les jeunes de frais de carte grise, surtout pour les véhicules propres ou les premières immatriculations. En Hauts-de-France, l’exonération totale de la taxe régionale de la carte grise concerne les véhicules électriques ou à l’hydrogène. Depuis le 1er mai 2025, ils sont les seuls à bénéficier d’une gratuité de cette taxe dans toutes les régions françaises, ne payant que les frais fixes de dossier de 13,76 €.
Ainsi, pour un étudiant qui souhaite acquérir une voiture, il faut :
- profiter des aides nationales et locales adaptées à votre situation ;
- explorer des solutions souples comme la location avec option d’achat, l’achat via mandataire ou les véhicules sans permis ;
- réduire les coûts liés à l’entretien, à l’assurance et à la carte grise grâce à des dispositifs spécifiques et des alternatives comme le covoiturage ;
- formaliser bien toute aide familiale ou cofinancement pour éviter les litiges.
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