Citroën franchit une étape importante dans sa démocratisation de la mobilité électrique avec l’annonce d’une nouvelle version de la ë-C3, proposée à partir de 19 990 € hors bonus. Attendue dans les concessions à l’été 2025, cette déclinaison vise un objectif clair : rendre l’électrique plus accessible que jamais au plus grand nombre.
En abaissant le ticket d’entrée de sa citadine électrique de plus de 3 000 €, Citroën passe sous un seuil hautement symbolique, jusqu’ici rarement atteint sur le marché européen. Une fois le bonus écologique appliqué, le tarif effectif avoisine les 16 000 €, une offre quasiment inédite pour un véhicule assemblé en Europe. Seules quelques concurrentes, comme la Dacia Spring ou la Leapmotor T03, parviennent à rivaliser sur le plan tarifaire.
Une rivale directe pour la Dacia Spring
Avec cette nouvelle version d’appel, Citroën entend directement concurrencer la Dacia Spring, dont le principal argument reste un prix plancher. Si la petite roumaine conserve une légère avance sur l’autonomie avec 225 km annoncés, la ë-C3 réplique avec une conception plus moderne et un intérieur pensé pour un usage quotidien, notamment en matière de confort et de qualité perçue.
Pensée pour la ville, cette version reçoit un moteur électrique de 82 ch et une batterie réduite à 30 kWh, permettant jusqu’à 200 km d’autonomie selon le cycle WLTP. Une capacité suffisante pour répondre aux besoins des trajets urbains et périurbains, dans un cadre d’usage maîtrisé. La recharge rapide reste optionnelle, limitée à 30 kW, un choix cohérent au regard du positionnement tarifaire.
Une vision populaire de la mobilité électrique
Avec cette ë-C3 plus abordable, Citroën renoue avec son ADN populaire : proposer des voitures simples, pratiques et financièrement accessibles. À l’heure où la plupart des véhicules électriques restent hors de portée de nombreux ménages, la marque française adopte une approche résolument pragmatique, misant sur l’essentiel plutôt que sur la sophistication à tout prix.
Cette orientation participe aussi d’un engagement plus large : faciliter l’adoption de l’électrique pour accélérer la transition énergétique. En ciblant un public plus vaste, Citroën prend de l’avance sur un marché appelé à se transformer rapidement, à mesure que les réglementations environnementales se durcissent.
Une longueur d’avance sur la concurrence
Face à une Renault R5 attendue au-dessus des 25 000 €, ou aux futurs modèles chinois comme la Nio Firefly dont le tarif approcherait les 30 000 €, la Citroën ë-C3 à moins de 20 000 € s’impose déjà comme une référence. Elle marque une rupture avec la tendance actuelle, en mettant l’accent sur une mobilité électrique simple et fonctionnelle, plutôt que sur la performance ou le prestige.
Certes, les prestations sont volontairement modestes, et l’équipement limité, mais l’essentiel est là : une voiture fiable, économique et adaptée aux besoins quotidiens. Un pari audacieux, qui pourrait bien repositionner Citroën en figure de proue de l’électrique pour tous.
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