Après une année 2024 marquée par un franc succès commercial, notamment grâce au leasing social, la Peugeot e-208 se retrouve face à une concurrente de taille : la Renault 5 E-Tech. Pour conserver sa place de référence sur le segment des citadines électriques, Peugeot apporte plusieurs améliorations à son modèle, sans pour autant revoir sa politique tarifaire.
Une autonomie revue à la hausse pour maintenir l’avantage
L’élément le plus marquant de cette mise à jour concerne la version la plus haut de gamme de la e-208, qui adopte désormais une batterie de 51 kWh utilisables, contre 48,1 kWh précédemment. Déjà utilisée sur la Peugeot e-308 ainsi que d’autres modèles du groupe Stellantis (Fiat 600e, Alfa Romeo Junior), cette nouvelle batterie permet à la citadine de repousser son autonomie maximale à 433 km selon le cycle WLTP, soit 23 km de plus qu’auparavant.
Un progrès significatif, qui permet à la e-208 de repasser symboliquement devant la Renault 5 E-Tech, limitée à 410 km dans sa configuration la plus efficiente. Pour ceux qui privilégient une version plus abordable, la batterie de 46,3 kWh reste proposée avec une autonomie stable à 363 km WLTP.
Côté recharge, aucune évolution n’est à signaler : le passage de 20 à 80 % nécessite toujours environ 27 minutes sur une borne rapide délivrant jusqu’à 100 kW.
Technologie embarquée : du nouveau pour améliorer la vie à bord
Peugeot profite également de cette mise à jour pour enrichir l’équipement de série. La e-208 intègre désormais un planificateur d’itinéraire directement dans le système multimédia, une fonctionnalité jusqu’alors absente et pourtant très attendue par les utilisateurs réguliers de véhicules électriques, notamment sur autoroute.
Autre nouveauté importante : la fonction Vehicle-to-Load (V2L) fait son apparition. Grâce à un adaptateur disponible en accessoire, il est désormais possible d’alimenter un appareil externe via la batterie de la voiture, une solution pratique pour le télétravail nomade ou les loisirs en pleine nature.
Quelques évolutions esthétiques viennent compléter le tableau : une nouvelle teinte extérieure baptisée Blanc Okénite, une caméra améliorée pour les aides à la conduite, ainsi qu’un habitacle subtilement remanié selon les niveaux de finition.
Des prix maintenus pour rester attractif face à la concurrence
Dans un contexte économique tendu et un accès au bonus écologique de plus en plus restreint, Peugeot fait le choix stratégique de ne pas augmenter les tarifs de la e-208. La version équipée de la grande batterie reste affichée à 35 400 euros, un prix qui peut descendre à 31 700 euros grâce à une promotion temporaire, avant déduction des aides.
Avec le bonus écologique (variant de 2 000 à 4 000 € selon les revenus) et la prime CEE (353 €), le prix d’entrée peut même tomber à 29 347 euros. Quant à la version à petite batterie, elle débute à 28 000 euros hors remise, soit un tarif final à partir de 25 147 euros après aides.
Une stratégie de consolidation face à une nouvelle rivale encombrante
Plutôt que de révolutionner sa citadine électrique, Peugeot opte pour une stratégie d’optimisation. En augmentant l’autonomie et en ajoutant des fonctionnalités dans l’air du temps, la e-208 conserve son positionnement sans céder à la tentation de l’inflation des prix.
Face à une Renault 5 qui mise sur l’émotion et la nostalgie pour séduire, la e-208 mise sur la raison, l’ergonomie et une habitabilité plus généreuse. Deux visions du véhicule électrique urbain qui cohabitent désormais sur le marché, chacune avec ses propres arguments.
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