Plutôt que de multiplier les nouveautés, Stellantis fait le choix de l’efficacité. En intégrant une batterie plus performante déjà utilisée sur ses véhicules compacts, le groupe franco-italien renforce l’autonomie de ses citadines électriques, à commencer par l’Opel Corsa Electric et la Lancia Ypsilon. Une stratégie pragmatique qui leur permet de rester compétitives sans passer par une refonte complète.
Une batterie commune à d’autres modèles du segment supérieur
C’est la même batterie NMC que l’on retrouve désormais sur l’Opel Corsa Electric et la Lancia Ypsilon Elettrica. Dotée de 54 kWh bruts – dont 51 kWh réellement utilisables – cette nouvelle unité vient remplacer l’ancienne batterie de 48,1 kWh nets. Bien que la progression soit modérée, elle suffit à offrir jusqu’à 25 kilomètres supplémentaires d’autonomie, sans modification du groupe motopropulseur ou du système de recharge.
Déjà adoptée par d’autres modèles du groupe comme la Fiat 600e ou la Peugeot e-308, cette batterie permet à Stellantis de rationaliser sa production tout en améliorant ses prestations techniques.
Opel Corsa : plus d’autonomie pour mieux séduire
Grâce à cet ajustement technique, l’Opel Corsa Electric atteint désormais 429 kilomètres d’autonomie en cycle WLTP, contre 405 km auparavant. Cela lui permet de reprendre momentanément l’avantage sur ses cousines, notamment la Peugeot e-208, actuellement limitée à 410 km.
Aucune évolution n’est annoncée concernant la consommation, toujours estimée à 14,2 kWh/100 km. En complément de cette mise à jour, Opel introduit une édition spéciale « Corsa Electric Yes » sur certains marchés, avec des équipements enrichis et une personnalisation accentuée, notamment autour de la recharge et de la connectivité.
Lancia Ypsilon : autonomie en hausse, positionnement inchangé
Lancée début 2024, la version électrique de la Ypsilon gagne rapidement en maturité technique. Grâce à la même batterie de 51 kWh nets, son autonomie grimpe à 425 kilomètres (contre 403 km auparavant), ce qui la place juste derrière la Corsa en termes de performances pures. Un atout pour la citadine italienne, positionnée plus haut de gamme que ses cousines françaises et allemandes.
Sa consommation moyenne reste mesurée à 14,3 kWh/100 km, avec une recharge rapide inchangée à 100 kW. Aucun changement tarifaire n’a été annoncé : l’Ypsilon électrique conserve un prix de départ de 34 800 euros hors aides.
Une réponse à une concurrence féroce
À travers cette mise à jour discrète mais cohérente, Stellantis adapte ses modèles aux nouvelles attentes du marché sans les réinventer. Dans une logique de plateforme partagée, l’amélioration de l’autonomie passe par l’adoption d’un composant clé commun, permettant de limiter les investissements tout en assurant une montée en gamme progressive.
Face aux Renault 5 E-Tech, Mini Cooper SE et autres nouveautés du segment, la riposte du groupe est technique, ciblée et pensée pour durer. Dans ce contexte, l’arbitrage final du client se jouera probablement entre style, offre de financement, et niveau d’équipement.
Laisser un commentaire